Le réchauffement climatique, une réalité avérée ?
Les années 2015, 2016, 2017 et 2018 ont été les quatre années les plus chaudes jamais enregistrées, selon le rapport de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), qui précise «Les 22 dernières années comptent les 20 années les plus chaudes jamais enregistrées, et le rythme du réchauffement constaté ces trois dernières années est exceptionnel, tant à la surface des terres que dans l’océan.» Constat confirmé par la NASA dans une vidéo montrant le réchauffement climatique sur la carte du monde.
Et cette hausse des température n’est pas sans conséquences sur les phénomènes météorologiques, en témoignent le record de chaleur en Australie en janvier 2019, alors même que l’Amérique du Nord connaissait une vague de froid sans précédent. Ou la fonte des glaces galopante en Arctique et en Antarctique.
Or, l’OMM prévient : «Ce qui se passe aux pôles ne reste pas cantonné aux pôles mais influence les conditions météorologiques et climatiques dans d’autres régions, où vivent des centaines de millions de personnes.»
Le changement climatique en France
Sans surprise, la France n’est pas épargnée par la hausse des températures (graphique ci-dessous). Les épisodes récents nous montrent également notre fragilité face aux incidents météorologiques : les inondations records dans l’Aude en octobre 2018 ou les incendies de forêt en Corse en février 2019, dont la propagation fut favorisée par une sècheresse estivale, sont autant d’exemples concrets du changement climatique qui nous menace directement.
L’homme est-il responsable du changement climatique ?
Si la réalité du réchauffement climatique est désormais avérée, les causes donnent encore matière à débats : cycle naturel de l’évolution de la planète, ou cause directe des émissions de gaz à effet de serre, liés à l’activité humaine ?
Ce lien fait actuellement consensus au sein de la communauté scientifique, mais l’opinion publique est quant à elle plus partagée.
Au niveau mondial, la référence en la matière est le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC ou IPCC en anglais), créé en 1988 par les Nations unies, et réunissant actuellement 197 Etats.
Dans son nouveau rapport publié en octobre 2018, le GIEC réaffirme la responsabilité de l’homme sur le réchauffement climatique actuel, et tire un nouveau signal d’alarme sur les perspectives :
- au rythme actuel du réchauffement, le seuil de +1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels (1850-1900) sera franchi entre 2030 et 2050.
- Le GIEC insiste sur la nécessité absolue de limiter cette hausse car son dépassement entraînerait des conséquences irréversibles sur l’écosystème planétaire : intensification des vagues de chaleur, pluies torrentielles, perte de biodiversité, disparition quasi totale des récifs coralliens, hausse du niveau de la mer, fonte complète de la banquise en été, …
- Pour remédier à cette hausse, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est pour le GIEC incontournable : 45% d’ici 2030, et 100% d’ici 2050.
Sommaire
Les deux principaux gaz à effet de serre sont :
- le gaz carbonique, lié à la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, …), ainsi que la déforestation : les végétaux absorbant le carbone, leur suppression renforce ainsi sa concentration dans l’atmosphère…
- le méthane, issu du grisou des mines de charbon, de la transformation des combustibles fossiles, de la digestion des ruminants, ou des décharges.
En 2015, la production d’électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, avec 39 % du total des émissions dues à la combustion d’énergie, comme le montre le graphique ci-dessous :
Pour aller plus loin sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique, l’ADEME a publié en mai 2018 un guide que nous vous invitons à consulter : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-changement-climatique.pdf
Comment les gaz à effet de serre réchauffent-ils la planète ?
Sans les gaz à effet de serre d’origine naturelle comme le dioxyde de carbone, notre planète serait presque entièrement gelée. En résumé, les gaz à effet de serre fonctionnent comme une serre agricole. Ils laissent entrer le soleil et emprisonnent une partie de sa chaleur dans notre atmosphère, ce qui rend la vie sur Terre possible aujourd’hui.
Lorsque l’équilibre délicat de ces gaz à effet de serre est maintenu entre ce que nous rejetons et ce que les plantes absorbent, le moyenne des températures ne varie que très peu.
On peut aussi considérer ces gaz comme une couverture naturelle, qui maintient la Terre à environ 30 degrés Celsius de plus qu’elle ne le ferait normalement. Alors, quel est le problème ? Pourquoi nous alarme t’on contre les gaz à effet de serre comme le CO2 ?
Le soucis, c’est que quand les humains brûlent des combustibles fossiles, c’est comme si nous enveloppions la Terre d’une autre couverture, pas si naturelle que ça. C’est pourquoi les températures se réchauffent et le climat change.
Comment les combustibles fossiles sont-ils liées aux gaz à effet de serre ?
La vidéo de la NASA ci-dessus l’illustre bien. Les combustibles fossiles – comme le pétrole, le gaz naturel et le charbon – « contiennent du carbone qui a été enfermé loin du cycle naturel pendant des éons ». Lorsque nous brûlons ces combustibles fossiles, le carbone se combine avec l’oxygène pour former du dioxyde de carbone. Ce dioxyde de carbone supplémentaire (et d’autres gaz comme le méthane) emprisonne de plus en plus de chaleur dans notre atmosphère.
L’homme a commencé à exploiter les combustibles fossiles à grande échelle pendant la révolution industrielle. La révolution industrielle a commencé vers 1760 et la plupart des historiens marquent sa fin avant le milieu du siècle suivant.
Fondamentalement, ce fut une période de profonde transformation. Avant la révolution industrielle, environ 80 % de la population mondiale étaient des agriculteurs ruraux. Mais la révolution industrielle a changé la façon dont le monde vivait et travaillait, en amenant des millions de personnes dans les centres urbains pour travailler dans des usines.
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Sources :
https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/l%E2%80%99omm-confirme-que-les-quatre-derni%C3%A8res-ann%C3%A9es-sont-les-plus-chaudes
https://www.lemonde.fr/climat/video/2017/01/23/une-animation-de-la-nasa-montre-l-ampleur-du-rechauffement-climatique_5067832_1652612.html
https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/01/l-australie-a-connu-son-mois-de-janvier-le-plus-chaud-jamais-enregistre_5417425_3244.html
http://www.lefigaro.fr/international/2019/01/31/01003-20190131ARTFIG00250–45c-ressentis-a-chicago-le-nord-des-etats-unis-petrifie-par-un-froid-extreme.php
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/video-l-impressionnante-fonte-de-la-banquise-de-l-arctique-depuis-1990_126773
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/antarctique-acceleration-de-la-fonte-des-glaces_130809
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10/15/01016-20181015LIVWWW00121-direct-inondations-aude-orages-pluie-9-morts.php
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